Les évolutions demandées aux collectivités par les récentes lois (Walter, NOTRe, Numérique) conduisent les collectivités locales à repenser le cadre de leur action pour s’adapter aux impératifs de « Modernisation, Simplification et Opendata ». Ces trois thèmes ont été le fil rouge de la Rencontre des Interconnectés à Paris, au siège de France urbaine et de l’AdCF, réunissant plus de 120 participants, élus et techniciens venus de toute la France.
Cette journée a également été l’occasion de révéler la thématique 2016 du Forum des Interconnectés : « La République des Territoires Intelligents ».
A vos agendas, les 12 et 13 décembre, rendez-vous à Lyon !
A travers ces nouvelles réglementations, l’Etat a souhaité impulser une dynamique de transformation numérique au sein des collectivités qui s’organisent désormais pour les mettre en œuvre en fonction des spécificités de leur territoire. Elles sont désormais des « lieux d’innovation », comme le notait en introduction Karine Dognin-Sauze, vice-présidente de la métropole du Grand Lyon, notamment concernant l’ouverture des données publiques et la dématérialisation administrative. En ce sens, le programme DcANT (Programme de Développement concerté de l’Administration Numérique Territoriale) du SGMAP inaugure un nouveau mode de co-construction, fondé sur le dialogue entre Etat et collectivité afin d’être au plus près des besoins des territoires.
Les témoignages d’élus présents en table-ronde traduisent cette volonté de s’appuyer sur les démarches déjà existantes localement et de penser les services dans une relation unifiée à l’usager. Stéphane Paoli, adjoint au maire d’Aix-en-Provence, souligne l’importance de partir des usages et de rendre simple et fluide les process de l’administration pour délivrer le service adéquat aux citoyens. Pour Xavier Argenton, président de Parthenay-Gatines, la modernisation des pratiques, notamment de simplification, a modifié la posture de la collectivité. Karine Dognin-Sauze a relevé que l’utilisation des datas dépend d’une organisation inclusive de l’administration et de son écosystème et d’une instauration d’un cadre de confiance et d’appropriation, avec notamment un volet formation.
La généralisation de l’opendata repose en partie sur le changement de culture qu’entraine la transformation numérique, plus itératif et collaboratif. Jean-Philippe Clément, en charge de la ville intelligente pour la Ville de Paris, déclare qu’il faut avant tout se lancer, tenter l’opendata sur un domaine, expérimenter, tâtonner, être attentif aux licences utilisées. Pour lui, l’opendata pourrait être l’idéal d’un territoire intelligent car il est ouvert, transversal, distributif et collaboratif. Dès lors, l’enjeu est de produire et collecter simplement les données, dans un cadre de réutilisation lui aussi simple, et ce pour tous les types de collectivités. Jean-Marc Vayssouze-Faure, maire de Cahors souligne l’importance de la mutualisation des moyens, notamment dans les territoires de taille moyenne, pour pouvoir traiter l’opendata. Là encore, les dynamiques de transformation vont reposer sur des organisations en région avec l’appui d’Etalab.
Dans le cadre de la mission confiée par Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique et de l’Innovation, Opendata France a présenté la démarche d’accompagnement des territoires dans leur transition vers l’opendata. Encore en cours de définition, elle a fait l’objet d’un atelier opérationnel en comité restreint.
Les participants ont pu découvrir l’après-midi une revue de projets numériques innovants portés par des collectivités et des start-ups.
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